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L'éternel indécis
25 juillet 2019

La fin du Venezuela

Buste du héros national, le rebelle José Leonardo Chirinos, État de Falcón, Venezuela. Chavez vu par l’opposition. Au Venezuela « noir’ et ‘chaviste » sont considérés comme pratiquement synonymes. Le jeune Orlando Figuera, brûlé vif dans un quartier chic de Caracas par une extrême droite insurgée que les médias internationaux ont qualifiée de « révolte populaire contre la dictature ». Pourtant, le racisme est un sujet tabou au Venezuela. Les journalistes qui prennent leur billet pour Caracas y travaillent en étroite collaboration avec des journalistes locaux bien établis, qui sont majoritairement issus de milieux privilégiés et d’organisations de médias d’opposition très partisanes. Des journalistes m’ont avoué n’avoir fait que copier/coller des articles provenant de sources d’information locales partisanes comme El Universal et El Nacional. J’ai compté la fréquence avec laquelle les sept journaux de mon échantillon présentent les chavistes et les groupes d’opposition comme des foules ou des gangs intrinsèquement violents a été comptée. Ce propriétaire terrien volubile affirme avoir vu toute la scène, qui s’est déroulée autour d’un puits de ferraille, près d’un talus de ronces. Sa version des faits n’a pas changé : ce jour de juin 2009, Asia Bibi, fâchée contre des paysannes qui refusaient de partager avec elle leur verre d’eau, a blasphémé. «Nous l’avons confondue devant les villageois et elle a reconnu les faits», raconte-t-il. De son côté, Asia Bibi maintiendra qu’on l’a traînée de force et battue dans la rue, non loin de la porte bleu délavé de sa maison, vide aujourd’hui car «maudite». Un qualificatif dont tous les villageois rencontrés affublent la chrétienne. «Il y avait des gens qui voulaient la tuer et ne pas la remettre à la justice, mais nous avons préféré suivre la loi. Aujourd’hui, nous regrettons de ne pas avoir rendu justice de nos propres mains», soupire Mohammed Idriss. Car depuis l’annonce de l’acquittement d’Asia Bibi, «le mauvais sort nous poursuit», peste Fatma, une femme sans âge drapée dans un châle mauve, qui demande qu’on ne cite pas son vrai prénom. Fous de rage, des habitants d’Ittan Wali ont participé à des marches violentes et ont brûlé une voiture de police.

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